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Actualité COM-ENT : Le réseau “Toutes Femmes, Toutes Communicantes” devient COM-ÉGALITÉ

LES ESSENTIELS

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14/10/2021

L’engagement de COM-ENT pour plus d’égalité dans le secteur de la communication et dans les communications des organisations ne date pas d’hier. En 2012, l’association fonde le réseau “Toutes Femmes, Toutes Communicantes”. Neuf ans et de nombreuses actions plus tard : la campagne « No More Clichés » en 2016, le Kit pour une communication non-sexiste en 2017, et, en 2021, le film « Cette Femme », le réseau change de nom mais conserve tout son dynamisme. Quels seront les nouveaux défis et les outils déployés par le réseau COM-ÉGALITÉ ? Nous faisons le point sur les motivations de cette évolution, guidée par la volonté d’embrasser les implications les plus actuelles de la problématique de l’égalité femmes-hommes dans le secteur de la communication.

Des inégalités encore fortes dans le secteur de la communication

16 % d’écarts de salaires entre femmes et hommes, des femmes cruellement absentes des espaces de direction : il reste encore tant à réaliser pour faire advenir l’égalité en France. Et c’est un sujet qui concerne aussi les hommes. En outre, le monde de la communication est particulièrement concerné. En tant que secteur, il n’échappe pas à ces problématiques : chacun.e garde en tête la manière dont la vague #metoo est venue fracasser nos métiers.” Tel est le constat fait par Raphaël Haddad, fondateur et directeur associé de l’agence Mots-Clés, nouvellement nommé à la tête du réseau COM-Égalité et membre actif de TFTC depuis 2019. Annabelle Grandjean, directrice de la communication du Groupe SMA, également VP du réseau COM-ÉGALITÉ et membre investie de TFTC depuis de longues années, abonde dans ce sens : “La progression des femmes dans le management, ce fameux “plafond de verre”, demeure un vrai sujet. Dans le monde de la communication également : pourquoi y a-t-il autant d’hommes que de femmes dans les circuits de création, et qu’on ne retrouve pratiquement que des hommes à la tête des directions artistiques des agences ?

Déjà, en 2019, l’ancienne vice-présidente de Toutes Femmes, Toutes Communicantes, Carole Thomas (directrice de la communication et du marketing digital d’Immobilière 3F) faisait sensiblement (hélas !) le même constat dans une tribune diffusée à l’occasion de la publication des résultats de l’étude des rémunérations dans la communication menée par l’institut d’études Occurrence : “En 2019, il demeure une différence, inexpliquée, de 9 % entre les salaires des Françaises et des Français pour un même poste et avec le même niveau de compétences. Dans la communication, l’enquête de COM-ENT montre un écart de 15 % à même poste et 19 % tous postes confondus. L’extrême féminisation de notre métier explique cet écart à la moyenne nationale en défaveur de notre secteur.”

De TFTC à COM-ÉGALITÉ : vers une intensification de l’inclusivité dans la démarche

Ce changement de nom n’est pas à visée cosmétique : il entend signifier le repositionnement, subtil mais significatif, d’un réseau sensible à épouser les récentes évolutions sociétales. Sur le fond, les objectifs de promotion d’une communication non-sexiste, aussi bien dans son fonctionnement que dans ses réalisations, sont inchangés. Inchangée également, la tonalité “poil à gratter” du réseau : provoquer oui, mais à dessein et à propos, pour interpeller, agiter et éveiller les consciences ! In fine, le principal enjeu de ce renouveau est de rallier pleinement les hommes à la cause avec une ligne (et par extension un nom) qui ne les exclut pas d’emblée. “C’est un signal fort que nous souhaitons envoyer. Celui d’un réseau ouvert à toutes et tous : hommes et femmes sont les bienvenu.es pour agir pour l’égalité”, souligne Annabelle Grandjean, “et nous souhaitions un nom qui reflète cette ouverture.”

Une finalité affichée et affirmée jusque dans la gouvernance de COM-ÉGALITÉ, puisque c’est un binôme mixte qui assurera désormais le pilotage du réseau : à Carole Thomas et Céline Boisson (directrice associée de l’agence nude), succèdent donc Raphaël Haddad et Annabelle Grandjean. 

Une chose est sûre, il ne s’agit en aucun cas d’un virage majeur mais bien d’une continuité. Pour Raphaël Haddad, “le changement de nom importe finalement peu. Ce qui compte, c’est le travail prodigieux accompli par TFTC depuis sa création. A nous d’être à la hauteur de cette ambition en menant des actions transformantes pour nos métiers.” Le réseau entend d’ailleurs prolonger les actions menées autour du Kit pour une communication non-sexiste. “La profession a un véritable rôle à jouer : d’une part, pour que la communication cesse d’être le vecteur de clichés sexistes et soit, au contraire, un levier pour faire progresser l’égalité femmes-hommes. D’autre part, pour que les productions et l’ensemble des campagnes de communication, parce qu’elles ont un impact sociétal indéniable, soient utilisées pour accompagner le changement des mentalités”, rappelle Annabelle Grandjean.  

L’échange et la rencontre au cœur des actions

Et quelles seront précisément ces actions ? En plus de la reprise des opérations de prévention et de sensibilisation sur le terrain, qui avaient dû être temporairement suspendues au plus fort de la crise sanitaire, l’accent sera mis en priorité sur la nécessité de se rencontrer et de débattre. Concrètement, il s’agit d’un grand plan de relance : relance des interventions dans les écoles, relance de la présentation du kit dans les entreprises et relance des rencontres sous des formats divers et adaptés aux différents publics : dîner, atelier, voire même “club de lecture”. 

Je crois à la sensibilisation, au partage de bonnes pratiques, au déploiement du kit (pour une communication non-sexiste) au sein des écoles, des entreprises et des agences.”, confie Annabelle Grandjean. “Aussi, à la rencontre et à l’échange. C’est d’ailleurs la manière dont nous envisageons notre action au sein du réseau. À deux reprises en octobre et en novembre, nous irons rencontrer des étudiant.es pour leur présenter le kit. Ce sont eux.elles qui nous remplaceront demain, il est crucial de les sensibiliser avant même qu’ils.elles ne commencent leur carrière professionnelle pour qu’ils.elles se saisissent de ces sujets dès à présent.” Enfin, ce changement de nom est aussi l’occasion pour le réseau de revisiter ses valeurs fondatrices : le triptyque originel “Partager-Responsabiliser-Activer” devient désormais “Engager-Débattre-Partager”. Et de réaffirmer, par là même, ses convictions sur le rôle et la responsabilité du secteur. “Quand la communication devient l’agente de l’ordre établi et du conservatisme, elle perd toute légitimité”, rappelle Raphaël Haddad.

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