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RDV SCIENTIFIQUE #1 / Ce que nous cachent les datas ?

RENDEZ-VOUS SCIENTIFIQUES

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04/07/2017

Dans notre quotidien, le traitement algorithmique que l'on désigne par les big data (médias socionumériques, moteurs de recherche, sites web, objets connectés, etc.) exerce un fort attrait auprès de tous les publics. Du côté des professionnel.le.s de la communication, l'accès à ces données est intégré aux stratégies de contenus et comme moyen d évaluer les résultats d'une campagne de communication. Du côté des chercheur.e.s, le big data nécessite l'élaboration de nouvelles méthodologies afin de pouvoir recueillir, traiter, analyser des corpus de données de plus en plus élargis. Mais que cachent ces données ? Quelle est leur valeur ? Comment sont-elles produites par les grand.e.s acteur.rice.s du web et de l'informatique ? L enjeu de cet atelier est de faire dialoguer la recherche avec la communication.   Les intervenants : Dominique Cardon est Associate Professoren sociologie au Médialab à Sciences Po et auteur de l'ouvrage : A quoi rêvent nos algorithmes ? Nos vies à l'heure des big data, Paris : Seuil, 2015. Assaël Adary est co-fondateur du cabinet Occurence et auteur de l'ouvrage : Big ou bug data ? Manuel à l'usage des datadéontologues, Paris : éditions du Palo, 2017.   L intervention de Dominique Cardon Qu est ce qui se cache derrière les data ? Nous sommes en but à un datadéluge, assorti de promesses constantes qui agitent le monde : la bulle est délirante. Comment faire pour vivre dans un univers professionnel où des experts annoncent sans arrêt des ruptures ? Ma réponse est liée à mon type de recherche. Ce qui m intéresse, ce ne sont pas tant les data, qui n offrent pas de nouveauté (la météo, c est de la big data depuis 60 ans, ), mais plutôt les algorithmes. Les deux sont liés, mais ce qui est nouveau, c est la vitesse de calcul, le temps réel, la transformation dans l ordre des technologies (avec le « machine learning ») et la façon dont ces techniques s accrochent à ces données. De plus en plus, les calculs s accrochent aux comportements et non aux représentations des gens. On cherche des effets sur le réel, mais pas à le décrire. Dans le web social, on a libéré la subjectivité des internautes. Ce qui intéresse Google, ce ne sont pas les « likes » ou les « comments », mais la « watchtime » : placer un capteur dans le comportement réel des individus et non dans ce qu ils disent sur internet. Car ces deux données diffèrent : selon les enquêtes, 20 % des téléspectateurs déclarent regarder Arte, dans la réalité, il s agit plutôt de 5 %. Les big data travaillent sur les comportements réels. Même un clic est un signal comportemental trop faible. Par exemple, Amazon ne s intéresse pas au seul au fait d acheter un livre, mais de savoir si on l a lu, et comment.  
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