Harcèlement numérique des « streameuses », la face cachée de Twitch
Article issu de Mediafactory, le blog d’information d’Audencia SciencesCom. Retrouvez ici l'article original, rédigé par Alan Garnier, étudiant en Bachelor de communication, Audencia SciencesCom.
Twitch, la plateforme de streaming en vogue, n’échappe pas aux comportements toxiques de certains utilisateurs, notamment vis-à-vis des jeunes femmes. L’une d’elles a accepté de témoigner sous couvert d’anonymat.
Lancée en juin 2011 par les Américains Justin Kat et Emmett Shear, la plateforme de streaming, initialement prévue pour du contenu lié aux jeux-vidéo, accueille aujourd’hui tous les types de formats et de streamers (bien qu’il y ait encore une forte majorité masculine). Malheureusement, comme sur tous les autres réseaux, les déviances des internautes sont fréquentes et visent majoritairement les femmes. Certains diront que ce ne sont que des messages, mais cette toxicité peut être si systématique et omniprésente qu’elle peut rendre la vie de ces streameuses bien compliquée.
Des sanctions inappliquées
Quand je lui demande ce que la justice peut faire pour mettre fin à ces pratiques, elle m’explique que des sanctions sont prévues pour punir ce type de comportements, mais que si ces derniers se cloisonnent à Internet, ces mesures ne sont pas appliquées. Si c’était le cas, estime-t-elle, « ces déviances numériques n’existeraient pas ou ne seraient pas si fréquentes. »
Des mesures insuffisantes
Afin de contrer ce phénomène toxique qui pollue la plateforme, le seul moyen mis à disposition par Twitch est la possibilité de bannir ces comptes qui se permettent de vous insulter ou de faire des remarques déplacées. Cependant, les individus derrières ces profils n’ont alors qu’à recréer un compte afin d’avoir de nouveau accès à votre live. C’est précisément là que se situe la limite de Twitch.
Le harcèlement sexuel faisant de plus en plus débat sur ce média, la direction de Twitch a tout de même pris des décisions telles qu’interdire l’utilisation des mots « pute » et « vierge » sur les chats, ce qui semble tout de même bien minime vis-à-vis des problèmes présents sur le site, et plus largement sur les réseaux sociaux en général.
A propos de Mediafactory :
Avec Mediafactory, Audencia SciencesCom permet à ses étudiant.e.s de s’emparer de l’actualité de la communication et des médias. Tendances, décryptages, cartes blanches, expérimentations… Tous les contenus produits par les étudiant.e.s sont à retrouver sur le blog Mediafactory.
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