Parole à : Lamya Essemlali, présidente de l’association Sea Shepherd
Aujourd’hui, Lamya Essemlali, présidente de l’association Sea Shepherd, à propos du rapport entre la communication et les actions de l’association.
COM-ENT : À l’occasion du 1er avril 2019, vous avez fait une campagne de communication décalée pour sensibiliser sur la pollution plastique : comment concevez-vous le rapport entre la communication et votre association ?
Lamya Essemlali : À travers cette campagne, nous avons voulu replacer le message dans un contexte familier, qui touche aux habitudes de tout le monde. Nous avons finalement détourné une tradition – le poisson d’avril – au service de la défense des océans. Comme nous n’avons pas de budget « communication », c’est la rencontre avec l’agence Azilis qui a permis à cette idée originale de naître. Sea Shepherd a la particularité d’agir directement sur le terrain. Nous possédons nos propres bateaux pour, par exemple, constater les braconnages ou saisir en mer des filets illégaux. Quand nous déposons des dauphins morts sous la tour Eiffel, nous faisons acte de communication. Dans la mesure où nos actions « coups de poing » sont très concrètes, elles interpellent et ont un impact sur le public. Mais notre cœur de métier, c’est l’intervention, toute notre énergie est tournée vers la défense des océans et des espèces. Notre principal outil de communication c’est l’action. Si nous avions plus de moyens, ils serviraient pour le travail sur le terrain.
Retrouvez la campagne Pollution d’avril ? Il est urgent d’agir et ça ce n’est pas une blague, doublement primée aux 33es Grands Prix COM-ENT : COM-ENT d’or de la stratégie d’engagement et COM-ENT d’or de la communication RSE.
Par Agnès Garderet, adjointe à la cheffe du service communication, agence nationale de la cohésion des territoires
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