La RSE, c’est le nouveau « corporate », la communication « mère » des entreprises, celle qui crée la réputation, l’attractivité, la confiance et donc la différenciation concurrentielle. Je l’ai dit et écrit il y a dix ans quand j’ai quitté mes fonctions de directrice de la communication de CITEO pour fonder la première agence de corporate sociétal. J’en étais convaincue, malgré un contexte économique désastreux. Je le suis plus que jamais. Et, depuis dix ans, les entreprises font le chemin et déploient les stratégies adéquates.
C’est maintenant à nos métiers de s’engager à leurs côtés et de contribuer à construire non seulement le monde d’après, dans les circonstances sociales et économiques que nous connaissons, mais surtout un monde meilleur. Naïveté, utopie ?
La communication est ce qui a permis à l’Homme de faire grandir son humanité, sans elle pas de société, sans elle pas de coopération, et donc pas de développement, sans parler de survie. Il me semble donc, au contraire, que les temps exigent que les communicant.es évoluent rapidement, soient formé.es dès leurs études à ce nouveau paradigme et puissent être soutenu.es dans l’acquisition de nouvelles connaissances et compétences, pour renforcer leur apport stratégique et leur contribution à une communication à impact positif.
Car la communication est stratégique. Les communicant.es, en entreprises, en agences ou indépendant.es, ne sont pas des faiseurs de grigris, de paroles en l’air, de clics ou de plaquettes. Et s’ils ou elles le sont, nous avons un problème. Les communicant.es sont ou doivent être ceux et celles qui comprennent, anticipent, partagent, mobilisent et accompagnent l’action commune, à l’intérieur et à l’extérieur de leurs organisations. Ils et elles sont les vecteurs et les garants de la cohérence et de la pertinence du tout, tout en gérant le détail. C’est un métier difficile et exigeant, un métier humaniste, et encore trop peu reconnu.
La communication sera utile ou ne sera pas. C’est le projet que se donne l’interprofession de la communication à travers COM-ENT, l’association qui la représente et qui rassemble 320 entreprises, 120 agences et 70 indépendant.es. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ? Que l’ensemble de la chaîne de valeur de la communication est prête à faire son propre chemin et à mettre toutes ses intelligences, ses expériences, ses expertises et ses talents au service d’un progrès commun, au sein de leurs organisations et au sein de l’association. Plusieurs axes de travail ont déjà été validés et vont être mis en œuvre de manière concertée, dont :
- Le renforcement de la confiance entre les entreprises et leurs publics par des pratiques et une communication engagée et responsable ;
- Les parcours durables et attractifs en communication, des étudiant.es aux seniors en passant par les professionnel.les en transition ;
- Le traitement des grands sujets de société qui nourrissent la réflexion, l’innovation sociale et technologique ;
- Et, bien sûr, le renforcement de la lutte contre toutes les discriminations et pratiques abusives, en agences comme en entreprises.
C’est ce collectif talentueux, essentiel à une société saine et performante, que j’ai le plaisir de présider depuis quelques semaines. Nombre d’entreprises et d’agences, qui sont elles aussi des entreprises ne l’oublions pas, en font déjà partie ou rejoignent le mouvement et y apportent leur conviction et leur force contributrice.
La communication sera utile ou ne sera pas, et il est de notre responsabilité qu’elle le soit, pour le bien de toutes et tous.
Par Séverine Lecomte, présidente de COM-ENT et directrice générale de l’agence Heidi
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