Suspendre la communication publique : une erreur qui fragilise la confiance et l’action collective
L’annonce de la suspension des dépenses de communication de l’État jusqu’à la fin de l’année 2025 a surpris et inquiété l’ensemble des professionnels du secteur, qu’ils exercent dans le public ou dans le privé.
Nous voulons d’abord rappeler une évidence : la communication, c’est un investissement indispensable. Un investissement qui permet d’éclairer les citoyens, de les informer de leurs droits, de leur donner les moyens de comprendre les enjeux et, souvent, de les inciter à agir.
La communication publique, c’est aussi un écosystème : des agences, des médias, des indépendants, des associations, qui travaillent au service de l’intérêt général et de la vitalité démocratique. Réduire brutalement cet écosystème, c’est affaiblir la capacité collective à faire circuler l’information juste, à mobiliser et à créer du lien entre institutions et citoyens.
Nous savons que la dépense publique doit être maîtrisée. Mais affirmer que la communication serait un luxe revient à nier sa fonction essentielle. Dans un monde saturé de messages, les budgets publics sont déjà faibles pour émerger. Couper davantage, c’est condamner la parole publique à l’invisibilité. Retirer l’Etat annonceur dans un moment de polarisation des opinions c’est affaiblir le débat démocratique.
Nous appelons donc le gouvernement à revoir sa position. Nous demandons la reconnaissance du rôle stratégique de la communication publique et l’ouverture d’un dialogue avec les professionnels pour définir des priorités claires, responsables et utiles aux citoyens.
Car sans communication, il n’y a pas de transparence, pas de confiance, pas d’action collective. Et c’est notre commun, notre République qui s’en trouve fragilisée.
Association Nationale des Communicants

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