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Indépendant.e.s : les clés de la réussite

MONDE DU TRAVAIL

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24/09/2018

Freelances, slasheur.se.s, auto-entrepreneur.e.s, salarié.e.s porté.e.s Ils et elles sont de plus en plus nombreux.ses à s affranchir des contrats de travail traditionnels pour se lancer dans l aventure de l indépendance. Le secteur de la communication n échappe pas à cette tendance, et pour cause : face aux transformations du marché de l'emploi, ils et elles représentent une alternative attractive. A quels enjeux font-ils/elles face ? Comment s organisent-ils/elles ? Petit tour d horizon d'une forme d'activité dans l'air du temps.  Aujourd hui, le métier de la communication évolue : face à des besoins toujours plus sophistiqués, les entreprises et les institutions ont besoin de s attacher, du moins ponctuellement, des compétences que l on ne trouve pas nécessairement en interne et qui répondent à d autres critères que ceux proposés par les agences . Fabrice Moreau, directeur de la communication de l UCANSS (Union des Caisses Nationales de Sécurité Sociale), est plutôt confiant quant à l avenir de ces nouveaux/nouvelles travailleur.se.s. Des propos corroborés par Johann Ouaki, fondateur de SOTØ, spécialiste des problématiques de mutations du marché du travail. Pour lui, en plus de répondre aux évolutions du marché, de par leur qualité d écoute et leurs profils orientés satisfaction-clients , les indépendant.e.s favorisent le rétablissement de relations de travail plus équilibrées. Côté demande donc, l indépendance a de beaux jours devant elle.
Réussir en tant que travailleur.se indépendant.e
Côté offre, le tableau est légèrement différent, cette flexibilité ayant pour corollaire l incertitude. Un sujet épineux que le fondateur de SOTØ invite à apprivoiser : il ne faut pas compter sur la chance . Pour Didier Le Gorrec, directeur éditorial de Madras Editing, en revanche, en incitant à agir, à prospecter et ne pas se reposer sur ses lauriers, l incertitude joue un rôle de moteur et permet ainsi de se réinventer et de rester compétitif. Pour y faire face, la nécessité de cultiver sa confiance en soi, indispensable levier de performance, s impose. Facile à dire. Mais dans les faits, comment continuer à se challenger et rétablir ce nécessaire sentiment de sécurité interne lorsque l on travaille seul.e et que l on est donc exposé.e à l isolement ? Toujours dans cette approche novatrice du marché du travail, Johann Ouaki suggère de tisser des relations informelles avec ses client.e.s et prospects, propices à susciter le besoin et à ménager, avec eux, des moments conviviaux, générateurs de liens. A fortiori dans les métiers de la communication, pour lesquels la confiance est une pierre angulaire.
Distinguer indépendance et isolement
Pour Francine Cerf, coache et accompagnatrice en développement commercial, il n y a pas de secrets : il faut admettre que seul, on ne pourra pas avancer et donc sortir, prendre des rendez-vous et activer son réseau. Elle établit pour ce faire 3 commandements : l identification de son propre écosystème et la définition de ses objectifs, y compris en termes de tarifs et de charge de travail, dans un premier temps, la mise en place d actions spécifiques et l élaboration d une feuille de route dans un deuxième temps et enfin, la constitution de son propre réseau. A la manière d un sportif, l adoption d une discipline et d un rythme est pour elle un facteur-clé de succès. De même que la préparation aux rendez-vous clients. Elle préconise également la préservation de temps de respiration pour conserver une énergie positive et constructive.
S'organiser pour mieux répondre aux attentes des donneurs d ordre
Francine Cerf, Johann Ouaki et Didier Le Gorrec sont unanimes : en matière de performance, l union fait la force. Se réunir en collectifs, tisser des relations avec d autres indépendant.e.s de confiance aux compétences complémentaires, permet d offrir un panel de prestations plus large. Pour le directeur éditorial de Madras Editing, il faut grandir, s'agrandir et recruter. Francine Cerf souligne la nécessité d apprendre à vendre ses compétences et à travers elles, sa propre image. Ce qui est important et fait la force de l indépendant, c est l individu et non la marque . Si tou.te.s s accordent à dire que la tendance actuelle est favorable à la pérennisation de ces néo-travailleur.se.s, porté.e.s par une législation opportune, le problème du sourcing demeure pour l instant une réalité, et leur référencement auprès des services achats, notamment dans les grandes entreprises, relève encore du parcours du combattant. COM-ENT, réseau des Indépendant.e.s
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